Bien le bon jour chers explorateurs,

Eh oui, comme le titre l’indique, nous allons parler aujourd’hui de pavés livresques ! Quand on écrit et qu’on est lancé dans une belle dynamique, parfois on se rend compte que cela ne tiendra jamais sur un seul livre. Cela arrive et est arrivé à beaucoup d’auteurs débutants ou confirmés. Les signes se cumulent par centaines de milliers et là, on se retrouve vite devant un choix : taillader à coup de hache le texte ou le diviser en deux, voire trois parties.

Je suis le premier concerné, car dans ma saga mes deux premiers romans étaient en réalité un seul !

En effet, la première version de mon roman dépassait les 1000 pages ! Et il est sorti tel quel en 2019. Tout cela ne me rajeunit pas… Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas possible de présenter un tel pavé aux lecteurs. Il était trop long, plus d’un million de signes !

Même si ce critère de longueur peut-être un frein, des romans de cette taille sont encore aujourd’hui édité en France.

Mais pour ce qui est d’un auteur indépendant, souvent débutant, il est plus sage d’être raisonnable. Et dans ce sens, la division s’impose, surtout quand on a aucune envie de tailler dans le texte pour le simplifier et le réduire. Si cela nuit au futur livre et à l’histoire, il ne faut surtout pas le faire, les amis. Mon cas est un exemple typique, et même si j’ai ôté deux chapitres, je ne pouvais pas rogner plus pour ne pas impacter le fond du récit.

Il y a aussi le fait d’être potentiellement refusé en maison d’édition, si on souhaite se lancer dans une telle aventure. Car, en vérité, à moins d’être le futur Patrick Rothfuss avec son inimitable « Le Nom du Vent« , vos chances s’amenuiseront davantage avec un pavé digne des dieux ! Et là, je ne parle même pas du risque financier pour la ME ou vous en tant qu’auteur indépendant. Oui, il y a une donnée non négligeable à prendre en compte, un livre cela coûte cher à publier.

Les risques maintenant :

Couper en deux son roman, vous amène automatiquement à faire des choix structurels, sans parler de réduire la voilure !

Il y a plusieurs écoles, vous avez la possibilité de le couper en son milieu parfait, mais cela comporte plusieurs problèmes dont le principal reste de perdre la dynamique de l’histoire. Et même si visuellement, cela peut paraître sensé, cela ne l’est pas, car il n’a pas été prévu pour être divisé à la base. Dans mon cas, j’ai coupé à un endroit précis où la tension retombait et où un autre challenge attendait les protagonistes principaux. Et derrière, j’ai ajouté un prologue pour la partie deux pour relancer la tension de l’histoire.

Il ne faut en aucun cas que le lecteur soit frustré ou dépité de sa lecture, car vous avez fait le choix artistique de le scinder en deux mais pas au bon endroit. Cette séparation doit être le fruit d’une vraie réflexion. Et finir sur une scène où il n’y a pas de montée d’enjeux et de tensions seraient très dramatique.

Dans tous les cas de figures, il vous faudra agir sur le texte, soit en réduisant sa taille pour un seul bloc ou le couper en deux et revoir les structures narratives. C’est une perspective lourde de sens, qui vous demandera beaucoup de travail, mais le jeu en vaut la chandelle, parole d’auteur !

C’est à vous de voir. Faites comme vous le sentez et travailler, et retravailler votre texte jusqu’à ce qu’il soit au top à vos yeux (en 1 ou 2 volumes). Continuez à aller dans la direction qui vous rassure et qui vous motive le plus. Chacun sa stratégie, chacun son approche du problème.

Qui sait, cela peut même améliorer votre texte de le diviser !

 

Je vous souhaite à tous la bonne chance et la bonne santé, les amis.

La bise de Will !